Gauthier Moma Bin Amisi : de l’ombre à la lumière, un témoignage de résilience

Dans cette interview exclusive pour Empreinte Magazine, Gauthier Moma Bin Amisi revient sur les mois difficiles qu’il a passés à l’hôpital, sur sa renaissance intérieure et sur le chemin qui l’a conduit à écrire son premier livre. Ingénieur, organisateur d’événements, choriste et désormais sur le chemin de l’écriture, il partage avec sincérité son parcours, le rôle de sa famille et les messages de foi et de résilience qu’il souhaite transmettre à ses lecteurs.
  • Vous avez passé plusieurs mois à l’hôpital, plongé dans la douleur et le désespoir. Pouvez-vous nous raconter ce que vous avez ressenti au plus sombre de cette période ?
    Réponse : Une tristesse indicible, une solitude presque palpable. C’était comme être suspendu hors du monde, coupé de tout lien, de toute lumière. Les mots peinent à traduire ce que l’âme endure dans ces instants-là.

  • Pourquoi avoir choisi d’écrire ce livre ? Était-ce pour guérir, témoigner, transformer votre douleur en force, ou encore transmettre une lumière à ceux qui traversent des épreuves similaires ?
    Réponse : C’est un peu tout cela à la fois, un véritable mélange d’intentions profondes. Mais surtout, c’est l’accomplissement d’une promesse faite à Dieu : si je sortais vivant de cette épreuve, je témoignerais. Il a tenu sa part, il m’a relevé. Ce livre est ma réponse, mon offrande.

  • Y a-t-il eu un moment précis, un déclic, qui a changé votre regard sur la souffrance et vous a permis de renaître intérieurement ?
    Réponse : Oui, deux nuits marquantes. La première, une visitation céleste : un ange dans ma chambre d’hôpital, une visitation qui a tout changé dans mon séjour. La seconde, une nuit de prophétie : j’ai reçu une parole que j’ai notée avec soin. Elle s’est accomplie en moins de 48 heures, alors même que les rapports médicaux étaient alarmants. Ces instants ont redéfini mon regard sur la souffrance et la foi.

  • Pendant ces épreuves, quelles personnes vous ont le plus marqué par leur présence, leur soutien inattendu ou même leur absence, et comment votre famille a-t-elle vécu et accompagné cette période difficile ?
    Réponse : Question délicate… Mais en toute sincérité, je citerai en premier mon épouse, puis mon grand frère, et Dieu à travers ses serviteurs et servantes. Quelques membres du corps médical et des amis, que je nomme dans le livre, ont aussi été des piliers. Quant à l’absence, celle de mes enfants m’a profondément marqué.

  • Après l’hospitalisation et ce voyage intérieur, qu’est-ce qui a changé en vous : dans votre foi, dans votre rapport à la vie, dans vos priorités ?
    Réponse : Tout a changé. Ma foi est devenue vibrante, presque tangible. Ma vision de la vie s’est transformée, mes priorités ont été réordonnées. J’ai abandonné certaines habitudes, et j’ai appris à placer ma confiance en Dieu bien plus qu’en l’homme.

  • Aujourd’hui que ce livre est publié, qu’attendez-vous qu’il suscite chez vos lecteurs : compassion, force, foi, inspiration ?
    Réponse : Force et foi, avant tout. Mais aussi un éveil de conscience : la vie peut basculer à tout moment. Et si ce moment que vous vivez était le dernier, vos priorités seraient-elles les mêmes ? Ce livre invite à choisir ce qui a du sens, ce qui élève, ce qui mérite d’être vécu pleinement.

  • Vous êtes ingénieur, organisateur d’événements, choriste et désormais écrivain : qu’est-ce qui relie toutes ces facettes de votre parcours ?
    Réponse : L’amour de l’excellence, sans aucun doute. Et le besoin profond d’exprimer les talents que Dieu a déposés en moi. Chaque domaine est une manière différente de servir, de créer, de transmettre.

  • Votre surnom « Bulldozer » traduit une persévérance exceptionnelle. D’où tirez-vous cette force intérieure ?
    Réponse : Elle vient du Créateur. C’est Lui qui a semé cette graine en moi, qui l’a nourrie et qui veille à sa croissance. Ma force est enracinée dans sa présence.

  • Votre livre est présenté comme un appel à la résilience et à la victoire intérieure. Quel message central souhaitez-vous que vos lecteurs retiennent ?
    Réponse : Le miracle est possible, chaque jour. Il suffit d’y croire avec sincérité. Et il n’y a pas qu’un seul miracle : chacun peut en vivre plusieurs, selon son propre chemin. Ce livre parle de moi, certes, mais il parle surtout de vous, lecteurs. Il vous tend un miroir.

  • Comment envisagez-vous la suite de votre parcours : l’écriture, la musique, l’engagement communautaire ?
    Réponse : Vous avez deviné juste. C’est exactement dans cet ordre que je vois les choses. Ce matin même, j’ai confirmé la commande d’un piano électrique en Chine. Je veux m’investir pleinement dans la musique, poursuivre l’écriture pour laisser un héritage littéraire, et m’engager activement dans ma communauté. C’est une suite naturelle, presque prophétique.

Rédaction | Empreinte Magazine.

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