La Tribune de Sarah Katshung : Participation de la femme en politique : femmes de fer, femmes de poussière

Il n’est certes pas aisé d’être prise au sérieux dans un système où, malgré les mesures légales d’application en République Démocratique du Congo, relatives aux quotas féminins en politique comme dans les administrations, car des platitudes séculaires persistent à voir la Femme comme une femme simplement plutôt que d’entrevoir en elle un véritable leader. « Allons aux funérailles de la Honte, femmes de poussière. »

L’excuse ne tient cependant pas pour ce pagne combien ‘’honorablement’’ noué en public, mais indûment baissé en secret des femmes de fer en mal de positionnement ; ou pour celles qui recourent à toute sorte de recours dont les plus obscures et les plus perfides qui, par mépris de toute morale et de toutes les mœurs, oublient la belle noblesse du concept Femme.

« Il n’a à cela aucune objection tant que le cocktail compétence abnégation-patriotisme-nationalisme-probité est bien mixé pour le seul intérêt du peuple congolais. »

Comment peut-on vivre pour être ovationné même si les moyens consciemment employés sont dignes des humains ? Allons aux funérailles de la Honte, femmes de poussière.

Le fait, et c’est mon avis, ne devrait pas résider en ces slogans qui voudraient qu’il y ait sur les listes 50% de femmes à côté de 50% d’hommes politiques.

Que la Res publica soit à 100% de gestion féminine, il n’a à cela aucune objection tant que le cocktail compétence–abnégation–patriotisme-nationalisme-probité est bien mixé pour le seul intérêt du peuple congolais.

Dans le cas où on ne réunit pas cet ensemble, en tout élégance, en toute sportivité, mama, retire-toi de la course ; laisse les affaires entre les mains de celles et ceux qui méritent honnêtement. Laissez-nous créer une génération politique exempte de salissures.

Ces propos sont inversement valables dans l’autre genre. Et ainsi que pour tout éminente cause, la femme doit se former, s’instruire afin de s’intégrer en politique si elle y aspire, qu’on ne l’y introduise plus gratis.